D’une vie en filigrane, une « Femme assoupie sur un lit ou L’indolente » de Pierre Bonnard – 1899 ; à « Une élégante parvenue à tirer la couverture à elle ».

L’auteur est tour-à-tour photographe, réalisateur de trente films.

Il se considère comme un bidouilleur d’images, de mots – pas un poète !

Le titre de son ouvrage « Poézies » – Collection Points fixes au Cherche-Midi éditeur – en 1990 en est d’ailleurs le postulat de départ.

Poursuivant son chemin réflexif sur le rôle de la poésie, de l’existence, l’auteur se « livre » dans son ouvrage, « les Haïkus du loup hilare » aux éditions Atelier des champs, à « l’illustration des images ».

COMME SI LA MORT ATTENDAIT !

« … De chez Vuillard.

– Mes compliments ! Et que faites-vous dans la vie ?

– Je cherche la sortie » (page 9).

« Prends-moi », de Michel Deville, Cherche-Midi éditeur

« Prends-moi », de Michel Deville, Cherche-Midi éditeur

COMME SI L’HOMME ET LA FEMME NE FAISAIENT QU’UN !

« Prends-moi » (page 11), une main nécessaire aux passages des vies, aux multiples liens des sentiments, au sursaut d’orgueil d’un homme qui ne voudrait que jamais ces voluptés ne cessent et pourtant…

COMME SI, IL FALLAIT FAIRE COMME SI !

« Des ans parée » (page 10), le temps des mots en images permettait enfin de transiger

le transi – Toire (page 24).

« Dans la douceur moiteur

De sa chatte alanguie » La femme et la chatte – page 72

« J’étais sous le charme » Charme – page 66

« Mot caressant qu’on a envie de caresser » Votre mot préféré – page 27

« Prends-moi,

Disait tout simplement, quoiqu’amoureusement,

La femme à son amant » Prends-moi – page 12

Autres oeuvres de Michel Deville

Michel Deville réalisateur : « L’ours et la poupée », « la lectrice »

« Mot joli comme un cœur, chaud comme une doudoune,

Et c’est le mot foufoune » Votre mot préféré – page 27

« Affalées avec grâce au milieu des iris,

Offrant innocemment d’affolants clitoris, » Souvenir de l’île Maurice – page 57

« On eût dit des jumeaux ou des frères siamois…

Devenus tout petits au bout du chemin,

Ils ne faisaient plus qu’un

Et c’était

Moi » L’horizon – page 126

« Prends-moi » n’est pas de la poésie, dit l’auteur.

« La poésie est une chose sérieuse ! ».

« C’EST TOUT COMME… » ! La chatte – page 34

(« Prends-moi », de Michel Deville, Cherche-Midi éditeur, sortie 5 juin 2014, 134 pages, 14,50 €)