Quel meilleur carrefour dans une vie que Paris ? Inspirés par la modernité, pensés dans un but de diffusion au plus grand nombre, leurs initiatives et leurs choix les ont poussés sur l’échiquier interactif du numérique. Deuil du papier ? Adieux aux outils « physiques » voués à l’obsolescence rapide ? Le Mot & la Chose est parti à la rencontre de trois nouveaux acteurs qui incarnent, chacun à leur manière, la révolution digitale en pratique. Plus une pépite de lecture interactive et un papetier de référence, preuves que le papier a encore de beaux jours d’échange et de partage devant lui !

Blue Lion Guides : promenades parisiennes à la demande

« Avec Blue Lion Guides, nous proposons un mode de découverte de la ville, en l’occurrence Paris, à travers une thématique culturelle ou littéraire pour chaque parcours. Pour moi, cette façon de concevoir la visite touristique est essentielle, puisqu’elle permet de se promener dans la ville tout en approfondissant un sujet dédié. »

Antonio Ca’ Zorzi créateur de l'application "Blue Lion Guides"

Antonio Ca’ Zorzi, fondateur de l’application « Blue Lion Guides »

Historien de formation, Antonio Ca’ Zorzi est un globe-trotter doublé d’un fin polyglotte qui sait communiquer son enthousiasme pour les nouvelles technologies. Après un parcours iconoclaste comme consultant du secteur financier et économique dans les pays d’Amérique du Sud, ce cosmopolite de la première heure s’est lancé un nouveau défi : instruire au fil de ses pérégrinations le promeneur ou le voyageur connecté par des parcours thématiques qui expliquent un lieu, un quartier, un parcours de la ville pensée comme écrin à la découverte. Autant de flâneries à la fois érudites, savantes et ludiques, qui sont nées d’un besoin objectif. « A mon retour d’Argentine en 2008, j’ai eu l’envie presque par hasard de faire une promenade sur les traces de la Révolution française, confie Antonio d’un accent chantant. Je me suis rendu chez les libraires pour trouver un parcours, mais aucun guide ne traitait de ce sujet-là. Même déception du côté des guides numériques, où les titres sont nombreux à tous se ressembler. L’idée a fait son chemin. Je me suis dit qu’il y avait une place pour des guides interactifs qui proposeraient du contenu inédit, tout en offrant à l’acheteur une vraie qualité de balades. »

Antonio Ca’ Zorzi fonde Blue Lion Guides en 2011 et édite ses premières promenades culturelles et technologiques dans la foulée. Il explique : « au départ, je ne connaissais pas grand-chose aux applications pour téléphones mobiles et tablettes. Mais j’avais mon expérience antérieure, lorsque je dirigeais des programmes mêlant économie et technologie pour les PME en Amérique Latine. Donc,  sourit-il, la culture digitale ne m’était pas complètement étrangère non plus. »

Il poursuit : « Quand on est comme moi attaché au papier, on est aussi conscient de ses limites. Un guide papier n’est pas réactualisé. Un guide papier ne vous racontera pas l’histoire de tel bâtiment ou de tel tronçon urbain pendant que vous marchez ou admirez ses bas-reliefs. Un guide papier ne vous proposera pas un réseau d’adresses marchandes et de cafés en parfaite cohérence avec le thème de votre visite, par exemple s’il s’agit d’une promenade au Louvre, dans le Marais, ou rive gauche, etc. Pour ma part, où que je sois dans le monde, je continue de feuilleter des guides papier, mais leur usage limité, à mon sens, ne correspond plus aux besoins d’information immédiate et ciblée dont les promeneurs ont aujourd’hui envie jusque dans leurs loisirs. »

Application "Blue Lion Guides"

Application « Blue Lion Guides »

Développée pour systèmes OS Android et iOS, l’application Blue Lion Guides propose, en plus d’un contenu éditorial exigeant pour chaque sujet, des visites illustrées, un support audio au texte, itinéraires, plans interactifs de la ville et du quartier où se trouve le promeneur avec des adresses de référence. « Nos promenades sont souvent bilingues, français-anglais, continue Antonio Ca’ Zorzi. C’est essentiel afin de satisfaire l’audience la plus large possible. Parfois, comme pour notre promenade sur la Révolution américaine à Paris, il arrive que nous proposions un contenu exclusivement en anglais, puisqu’ici la visite s’adresse quand même à un public américain. »

Historiens, universitaires, écrivains et journalistes composent le corpus informatif de guides variés : Le Montparnasse des artistes, Le théâtre à Paris, Le Louvre, Le Palais-Royal, Champ de Mars et Tour Eiffel, Le Marais et l’invention de l’hôtel particulier…

Didactique et ludique, avant-gardiste, l’aventure Blue Lion Guides est aussi pour son créateur l’occasion de renouer avec le plaisir de la visite commentée : « plus jeune, encore à l’université, je faisais le guide à Rome, nous dit Antonio. Mon plaisir était de partager mon savoir avec les gens. De creuser un sujet donné, pas seulement de rester à la surface des choses mais d’approfondir le sujet pour qu’autrui comprenne vraiment de quoi il s’agit. Autrement, clic ! clac ! on prend une photo et puis on s’en va ! Pour moi, c’est nul, où est l’intérêt ? »

De fait, Antonio Ca’ Zorzi n’a de cesse d’étoffer le catalogue de ses guides avec, pour l’italien épris de belles lettres, le désir de partager un Paris littéraire accessible. Ainsi, après un parcours dans les pas de Rousseau à Paris, on annonce celui de Balzac. Et après ? Hugo peut-être…Un choix et un positionnement « intellectuel » qui devraient promettre à l’application Blue Lion Guides une place de cœur dans la poche de tous les e-bibliophiles ! « Paris, cette ville a mille facettes, justifie Antonio, les arts, l’histoire, l’architecture, etc. Mais de toutes les villes du monde, Paris a surtout ce visage littéraire omniprésent. Le fait qu’elle ait été décrite par Balzac, Hugo, Sand et tant d’autres, au 19e siècle et avant, lui donne une dimension littéraire indépassable et indiscutable. » Et d’ajouter, jubilatoire : « Pour un romain comme moi, c’est vraiment une dimension parisienne capitale à explorer. »

Les sujets explorant des axes culturels, de divertissements ou de savoir-faire dont la Ville Lumière regorge n’en sont pas oubliés pour autant. A ce titre, le dernier-né des guides Blue Lion propose une promenade dans le Paris ésotérique : du Temple virtuel à la Tour abolie. Préparez-vous à une plongée de 2 heures 30 dans le Paris médiéval et secret. Au programme : le mystère des Templiers, le Pendule de Foucault au musée des Arts et Métiers, l’énigme alchimique emmenée par Nicolas Flamel, mais aussi une mine de détails et d’infos pour ceux désireux de visiter Paris autrement, le long des venelles au noir, à l’ombre de la Tour Saint-Jacques et de ses sigles cabalistiques…

Un parcours hors des sentes battues du tourisme de masse. D’autres suivront, à continuer par Rome bien-sûr et une promenade dans les galeries du musée Doria Paphilj…Bonnes visites !

Les Germanopratines, surfez Rive Gauche !

Issu du latin germanus (qui est du même sang), et pratum (qui désigne le pré), le gentilé Germanopratines « désigne celles (et ceux) qui ont la chance d’habiter le lieu dit « Saint-Germain-des-Prés », mais aussi celles qui l’ont choisi comme quartier de prédilection et qui aiment ses lieux divins et gourmands » apprend-on en préambule. Si cette définition s’éloigne assez de celle du Grand Robert en l’enrichissant, sa pertinence tombe sous la dent comme une praline ! Mais, qu’est-ce donc que ce sobriquet fifties ? Et à quoi peuvent bien rêver les autochtones de cette secrète contrée de Paris, sur la Rive Gauche de la Seine ? Pour le découvrir et espérer approcher ses occupants dans leur milieu naturel, il existe depuis 2010 un site de référence dans son approche anti-bling et pro-culture : Les Germanopratines.

Hélène Le Masson créatrice du site germanus.fr

Hélène Le Masson, fondatrice du site germanopratines.fr

De retour dans le quartier après des années passées loin de ce petit bout de Paname, sa fondatrice, Hélène Le Masson, en est aussi sa meilleure ambassadrice. Elle incarne une germanopratine d’aujourd’hui, chic mais pas snob, à l’aise avec les défis et la remise en question qu’induit invariablement une aventure digitale comme Les Germanopratines. « A la base, je suis historienne d’art, avoue Hélène Le Masson. Une partie de ma famille est américaine, et pour eux, vu de là-bas ou d’ici, Paris c’est Saint-Germain-des-Prés. C’est-à-dire qu’en-dehors de la Rive Gauche, point de salut ! Un jour, j’ai commencé à me dire que ce point du vue, qui peut prêter à sourire, eh bien que ce n’était pas si faux tout compte fait !…Qu’est-ce qu’on trouve autour de Saint-Germain-des-Prés ? Les arts plastiques, la littérature, le théâtre, la mode, le design, la gastronomie, les galeries, le carré des antiquaires, etc. Tout quoi ! J’ai mis deux ans avant de me décider à relier tous ces talents. Restait pour moi à trouver sous quelle forme… »

L’encouragement d’un proche et le sentiment d’être sur la bonne voie au bon moment décident de la suite. Pour Hélène Le Masson, Les Germanopratines distribueront leurs cartes sur la table d’Internet et des nouvelles technologies. Un parti-pris logique de nos jours car, dixit Hélène : « la force d’un carnet d’adresses en ligne c’est qu’il n’est jamais obsolète. Personnellement, quand je voyage, j’adore avoir sur moi un guide papier. Mais qui n’a pas recherché une adresse précise à l’étranger, son petit guide en main, pour la trouver fermée ?! Quelle déception !! Pour moi, un guide papier peut être beau, mignon, joli, ce que vous voulez, n’empêche il est totalement obsolète et inutile s’il est incapable de vous fournir une adresse valide à l’instant t !… »

Une conversion de nos vieux carnets à spirales en mode virtuel qui n’exclue pas une possible filiation papier dans l’avenir. «  Si Les Germanopratines trouvent un écho auprès d’un éditeur, lance Hélène, je ne choisirais de mettre sur le papier que les adresses mythiques du quartier dont je suis à 100% sûre qu’elles ne vont pas fermer ou déménager dans les années qui viennent. Autrement, on se fait juste plaisir. D’autres que moi l’ont fait, mais pour décevoir le lecteur qui a quand même payé pour vous acheter. Si petit soit-il, le quartier germanopratin change constamment. Je préfère être réactive ! »

Le site germanus.fr

Le site germanopratines.fr

Les Germanopratines, c’est un peu My Little Paris en plus pointu. En trois années d’existence, le site s’est progressivement imposé comme la référence des adresses culturelles et chics des 6e et 7e arrondissements : the place to be! Une bonne presse qui fonctionne beaucoup de bouche-à-oreille…numérique. « Le site comporte un carnet d’environ 700 adresses prestigieuses ou confidentielles, nous dévoile Hélène Le Masson, et présente une actualité des évènements constamment renouvelée. En 2013, nous avons eu 300 000 visiteurs uniques à travers le monde et nous avons maintenant 10 000 abonnés à notre newsletter. » Des chiffres encourageants qui montrent la légitimité de la démarche des Germanopratines et font la fierté de leur créatrice.

En outre, si Hélène Le Masson incarne avec autant de passion que de modestie l’âme de son site, il est un chapitre dont elle se réjouit et qui motive, au jour le jour, son implication conquérante : la révélation d’une communauté de créateurs. Elle s’explique : « on a petit à petit tissé des relations de confiance, les créateurs adorent être associés « artistiquement » sur le site. Ce qu’on voit, c’est que des artistes excellant dans leur domaine s’inspirent non seulement de leurs collègues directs, mais aussi des autres arts avec lesquels on ne les associe pas forcément, car les gens ont tendance à vouloir tout cloisonner : les architectes d’intérieur avec les décorateurs, les écrivains entre eux, les stylistes pareil. En réalité, les grands chefs s’inspirent du dernier bouquin qu’ils ont acheté chez leur libraire Rive Gauche préféré, les éditeurs de tissu vont aller puiser l’inspiration au Musée des Lettres et Manuscrits pour leur prochaine collection, etc. »

Un enrichissement pluridisciplinaire mutuel et transversal qui traduit si bien l’esprit culturel mythique de la Rive Gauche !

« Sur Les Germanopratines, on prend comme ligne directrice un cadre de vie. On peut y trouver aussi bien l’expo du moment qu’un endroit pour déjeuner avant ou après ; le créateur germanopratin qui fait les plus beaux vêtements et la pièce de théâtre ou le concert pour sortir avec ; la superbe petite librairie de quartier et le café secret où savourer le livre qu’on vient d’y acheter. Pour exploiter au mieux les adresses que nous proposons sur Les Germanopratines, il faut concevoir l’esprit Rive Gauche comme un tout, affirme Hélène. »

Avant d’ajouter, ravie : « l’autre jour, mes recherches se focalisaient sur des adresses autour du vin. J’ai rencontré trois ou quatre cavistes qui m’ont parlé de leur métier, communiqué leur passion, des gens curieux, ouverts sur les arts et qui ont pris le temps de partager un peu de leur savoir avec moi…C’est génial ! Et puis, ils ne sont pas nombreux les jobs qui vous permettent de passer de l’univers d’un caviste à celui des cosmétiques ou de l’hôtellerie en une heure… »

Et pour finir, si Saint-Germain-des-Prés s’incarnait dans une personnalité ? « Madeleine Castaing, sans hésiter, nous répond Hélène. C’est la dernière salonnière de Saint-Germain-des-Prés et une grande figure du quartier. Tout le monde des arts se rencontrait chez elle, et continue encore à le faire chez la maison Ladurée autour d’une assiette de macarons. C’est quand même fou, l’histoire de Saint-Germain, non ? »

Presses Electroniques de France. Quand l’édition numérique monte d’un (é)cran !

Fortes d’un catalogue de titres pluridisciplinaires sans cesse augmenté, aussi bien que d’une présence Web et tablettes accrue via l’App Store, les Presses Electroniques de France (PEF) proposent leur alternative numérique à l’édition « classique » sans chambouler les trois principes qui fondent l’efficacité de l’acte éditorial : un bon texte, un bon réseau de vendeurs, une bonne pub. Les Presses Electroniques de France bénéficient en effet des outils de publication et de diffusion propres à l’instantanéité du digital, avec une avance sur leurs collègues ménageant la chèvre et le chou entre papier et numérique : eux ne font que des ebooks.

Un pari interactif et participatif donc, puisque tous les auteurs publiés à compte d’éditeur par les PEF jouissent de l’espace communautaire de la plateforme pour échanger, atteindre et sensibiliser de nouveaux lecteurs à leur univers et à leurs écrits, via le réseau fidélisé étendu (ou au choix ciblé dans une catégorie) des PEF.

L'application Les Presses Electroniques de France

L’application Les Presses Electroniques de France

Les Presses Electroniques de France ont d’ailleurs construit leur ambition de devenir un acteur qui compte dans l’édition numérique sur un esprit de sérieux, des services cohérents et un volant de titres assez large pour toucher un vaste public qui consomme la lecture différemment dès lors qu’il navigue ou télécharge depuis iPhone ou iPad.

Les ouvrages proposés, inédits ou grands classiques, sont classés par thème, sur cinq axes principaux et spécialisés : le théâtre, la poésie, les thèses universitaires et Sciences humaines, le cinéma avec des scénarii originaux, et les beaux livres. Cette dernière catégorie offre de loin l’expérience de navigation la plus jouissive, commentaires et analyses se prêtent naturellement à l’exercice virtuel en conférant soutien et consistance aux œuvres étudiées.

Les utilisateurs profitent en plus de l’assistance du libraire intégré à l’application. Celui-ci ne remplace pas les conseils avisés et le professionnalisme d’un libraire de quartier, mais ses conseils intuitifs et sur-mesure pour chacun remplissent l’office auquel le système le réserve. Le tout, sans que le lecteur ne s’embarrasse à choisir entre des centaines de titres pour une même recherche.

Vous l’aurez compris, les Presses Electroniques de France s’adressent à une audience connectée désireuse d’ouvrages spécialisés, mais aussi à des auteurs en marge des circuits éditoriaux lambda trouvant là un nouvel écho à leurs textes et la motivation d’une entreprise ciblée digitale. Pour soumettre votre manuscrit au comité de lecture : auteur@pef-online.com

Arjowiggins. A+ S61, les papiers de demain

Leader mondial pour la production de papiers techniques et de création, l’entreprise Arjowiggins est aussi l’une des plus novatrices du marché. Sa longue histoire et les origines de son excellence font la fierté des hommes et des femmes qui y travaillent. A juger de la beauté de papiers qui se caressent plus qu’ils ne se touchent, il faut bien avouer qu’on les envie un peu. L’engagement, la recherche de la perfection et la passion sont au cœur de l’éthique du papetier qui doit beaucoup à l’investissement personnel de ses plus fiers porte-paroles.

Christophe Balaresque, Directeur commercial des branches luxe et créative et Directeur du marketing de l'entreprise Arjowiggins

Christophe Balaresque, Directeur commercial des branches luxe et créative et Directeur du marketing de l’entreprise Arjowiggins

« Je fais du papier, c’est tout. » Cette phrase qui claque au vent comme un étendard, on la doit à Christophe Balaresque, Directeur commercial des branches luxe et créative et Directeur du marketing. Un homme qui, de Mumbai à Edimbourg et de Moscou à Londres, fonce dans son travail sous l’impulsion d’une force maîtresse : dépasser ses propres limites. « Le papier, c’est vivant, dit-il. On peut baratiner des heures le client avec des questions de grammage, d’empreinte carbone et de nuancier couleurs. Moi je préfère montrer nos papiers, les laisser entre les mains de la personne, tout simplement. Parce qu’il se passe quelque chose, du sentiment. Un beau papier ne laisse personne indifférent, c’est de l’émotion. Après, on peut parler. »

Nés de cette expérience sans faille, les papiers de la série A+ S61 entendent conquérir (et séduire) les plus hautes sphères créatives et décisionnelles. Blasés parfois d’Internet, des newsletters Web pour leur côté désincarné, souhaitant communiquer sur du  « beau » sans perdre la rapidité du tout numérique, nombre Directeurs artistiques de grandes maisons et créateurs influents ont le cœur qui balance entre présent et avenir. « Nos clients veulent de l’exceptionnel, ça tombe bien, poursuit Christophe Balaresque. Chez Arjowiggins, nous ciblons toujours de nouveaux territoires, des têtes nouvelles, des entreprises importantes qu’il nous faut contacter pour que s’établisse un vrai lien entre eux et nos produits. »

Arjowiggins, école de persévérance ? «  Je vous poserais plutôt cette question : à quoi bon faire quoi que ce soit dans la vie si on n’est pas vraiment motivé et passionné pour le faire ? Où que je me trouve dans le monde, je transmets ma passion et mon degré d’exigence avec des exemples concrets pour que « ça rentre ». Le gars qui se lève le matin avec la volonté d’en faire le moins possible, ou de défendre son pré carré face aux autres, c’est pas la peine, autant qu’il reste couché ! Je vous le jure, il faut en vouloir !, rit-il. » Pour Christophe Balaresque comme pour Arjowiggins, la passion est une affaire sérieuse.

Tête de lecture : plaisirs d’esthètes à haute voix

Sur une idée originale du comédien Yves Heck, avec la complicité de Thierry Illouz, l’équipe de La Loge (Paris 11) accueille l’événement Tête de lecture, chaque dernier dimanche du mois à 17h30 et ce, jusqu’à l’été. Tête de lecture ? Une expérience interactive, participative et conviviale autour de l’acte de lire et du plaisir d’écouter la lecture. Ouverte à tous, chacun est invité à apporter le texte court de son choix (5 min. max.). Ensuite ? C’est plouf ! plouf ! Que la chance vous désigne et votre texte sera donné en pâture à l’avidité audiophonique du public comme à la diction de l’invité d’honneur de la soirée, réquisitionné volontaire sur scène pour l’occasion. C’est fun, ludique, sans aucune prise de tête (de lecture) justement, et pensé pour célébrer l’acte collectif d’écouter un texte lu à haute voix.

Yves Heck

Yves Heck – « Tête de lecture » La Loge, 77 rue de Charonne 75011 Paris

« J’aime lire à voix haute. J’aime ne pas savoir ce que je vais lire mais m’y projeter, m’y livrer tout entier. Ce saut dans le vide pousse à être au présent et peut construire avec les auditeurs mot après mot une relation singulièrement surprenante et éphémère, ce qui adviendra alors ne pouvant exister qu’une seule et unique fois. » explique Yves Heck.

Comédien multicartes, épris de littérature et de performances scéniques, Yves Heck conçoit sa passion pour le théâtre et le cinéma comme un incubateur à nouvelles idées, à nouvelles aventures. Autant de voies d’expériences créatives, libres comme le corps lorsqu’il est en mouvement et danse, une autre de ses passions…

Surprises ? La séquence de « La page Proust ». Le public choisit au hasard une page de La Recherche qui sera ensuite lue par l’invité. Plaisir coupable ! L’autre surprise de Tête de lecture, c’est encore d’en réserver une bonne dose au public à chaque séance. Avec éclectisme et talent, Yves Heck nous entraîne sur le fil heurté du texte récité, pensé et incarné à voix haute sans filet. Il vous en coûtera 8€ si vous vous fendez d’amener un court texte, 12€ si vous êtes paresseux. Allez-y dans tous les cas, les mains vides ou non, un pur moment de lecture interactive et de partage humain vous y attend !

Les prochaines lectures à 17h30 :

DIMANCHE 30 MARS – Delphine Coulin (auteur de VOIR DU PAYS aux éditions Grasset, 2013)
DIMANCHE 27 AVRIL – Manuel Blanc (comédien et auteur de CARNAVAL aux éditions Stéphane Millon, 2014)
DIMANCHE 25 MAI – La Super Supérette – (n° spécial Plaisirs de la bouche)
DIMANCHE 29 JUIN – David Foenkinos (auteur de JE VAIS MIEUX aux éditions Gallimard, 2013)

(« Blue Lion Guides », guides thématiques pour le visiteur avisé, disponibles sur iPhone, iPad et Android http://www.bluelionguides.com/ ; « Les Germanopratines », le guide chic et culturel de Saint-Germain-des-Prés http://www.germanopratines.fr/ ; « Les Presses Electroniques de France », éditeur numérique http://www.pef-online.com/ ; « Tête de lecture » avec La Loge, en partenariat avec Book d’Oreille et Short Edition, 77 rue de Charonne, 75011 Paris, le dernier dimanche de chaque mois à 17h30, plus d’infos sur http://www.lalogeparis.fr/programmation/707_tete-de-lecture.php)