The Dutch in Paris – 1789-1914

Joyau de la couronne des Pays-Bas, tout à la fois dédale de canaux romantique et ville qui bouge, à visiter à pied, en bateau, en tramway ou à vélo, Amsterdam regorge de musées merveilleux renfermant des collections de prestige. L’exposition majeure « Les Hollandais à Paris 1789-1914 » (du 13 octobre 2017 au 7 janvier 2018) retrace la période phare du prisme parisien à travers le pouvoir d’attraction que la capitale française exerce sur les artistes voisins, Européens, et en particulier, Hollandais.

Soit, de la Révolution française à la Première guerre mondiale, plus d’un siècle de courants et d’échanges artistiques entre Néerlandais et Français. Une vaste thématique, réalisée en collaboration avec l’Institut Néerlandais pour l’Histoire de l’Art, et le Petit Palais à Paris.

De fait, l’exposition réunit, avec les prêts exceptionnels de collections privées et publiques, plus de 130 œuvres emblématiques pour un portrait croisé Hollande/France. L’époque inspire l’image dans cette expo où le visiteur peut accélérer le temps. Mondrian, Van Gogh, Van Dongen, Breitner, Isaac Israëls, Jongkind, etc., voisinent dans un dialogue collectif à côté de leurs contemporains français, tels Sisley, Monet, Boudin, Degas, Cézanne, Braque…

L’exposition se déroule en huit chapitres. Elle conduit le spectateur dans l’histoire mouvementée du 19e siècle artistique. Creusant un sillon parallèle et complémentaire, les peintres hollandais, en séjour à Paris, ont interagi de manière unique avec le pouls créatif de la Ville Lumière, épousant, dans leurs langages stylistiques personnels, les flux et les reflux des ondes parisiennes. D’abord influencés par les artistes français avec lesquels ils sortent, dinent, travaillent, aiment ou prennent le p’tit crème à la terrasse des bistros, les Hollandais vont nouer de nouvelles alliances et développer, à leur retour aux Pays-Bas, les thèmes et gestes qui nourriront leurs toiles à venir. En retour, les Français perçoivent une inspiration typiquement néerlandaise qui va venir à l’appui des grandes œuvres de ce cycle singulier.

On constate que les correspondances s’opèrent ainsi dans les deux sens, un tableau transpirant le tableau suivant. Harmonieux, cohérent et transparent, le parcours choisi met en exergue, en plus de 130 chefs-d’œuvre, combien l’empreinte d’une ère et d’un lieu ont eu un impact fort sur la patte de quelques grands maîtres, de part et d’autre de cette passionnante évolution de l’art entre la Hollande et la France.

Matthijs Maris at work

Autre expo événement cette saison, à deux pas du Musée Van Gogh, le peintre bohème Matthijs Maris tient l’affiche au Rijksmuseum, jusqu’au 7 janvier 2018. Un cadre idéal pour découvrir l’univers créatif de l’homme, parfois éclipsé par ses compatriotes plus célèbres et encore trop méconnu du grand public dans l’Hexagone. Matthijs Maris (1839-1917) naît à La Haye au sein d’une fratrie d’artistes. Il maîtrise ainsi très tôt l’art du dessin, l’aquarelle, l’estampe. Ses peintures, empreintes de mystère, donnent à voir à l’œil une sensation saisissante « d’effacement ». Sur la toile, le sujet semble disparaître, c’est sa « trace » qui reste sur le tableau. Ce style, qui doit beaucoup au « sfumato » de Léonard de Vinci, a valu à Matthijs Maris sa réputation d’artiste « étrange ». L’effet vaporeux qui rend les contours de ses personnages imprécis confère une patte indéniable à l’ensemble de son travail singulier.

Evoluant au fil de ses pérégrinations entre Paris et Londres, ses créations picturales arborent le vernis éteint et le contraste ombre/fumée propres au fameux sfumato italien. Sont-ce des fantômes capturés par son pinceau ? Des souvenirs ? La séquelle de chimères ou visions avant leur effacement ? Ses paysages et portraits rappellent en un sens le mouvement britanniques des préraphaélites, auquel il emprunte sens de la composition, atmosphère, et même sujets relevant de divers folklores, locaux ou lointains. Après des débuts difficiles, où il crève plus ou moins la faim et ne doit son salut qu’à une production qu’il qualifiera lui-même « d’œuvres alimentaires », Matthijs Maris s’exile à Londres où son talent peut s’exprimer, affirmant un goût prononcé pour les domaines spirites. Les marchands s’intéressent à lui, et donc, sa cote grimpe.

Dès lors, il peut enfin peindre ce qui lui plaît, et vivre de sa peinture la plus intime, devenant par la suite une source d’inspiration pour des artistes en devenir, dont un jeune Vincent Van Gogh… Ce succès définitif s’accompagne chez l’artiste de curieuses manies. On raconte d’ailleurs que Matthijs Maris vivait en reclus dans son atelier… Singulières pour certains, relevant d’une veine mystique en vogue au 19e siècle pour d’autres, les œuvres choisies au Rijksmuseum donnent des clés pour comprendre sa technique. En effet, cette exposition temporaire déploie un paysage contemplatif plus complexe qu’il n’y paraît. Il s’en dégage une impression de rassurante étrangeté. Comme si ce qui était serai toujours…

Destination Hollande 2018, c’est parti !

Direction le nord du pays et Leeuwarden, capitale de la province néerlandaise de Frise. Nommée Capitale européenne de la culture en 2018, Leeuwarden se prépare déjà à accueillir les visiteurs venus des quatre points de la boussole pour un voyage culturellement dépaysant ! Et ça commence dès le mois d’octobre, qui, à 100 jours de l’inauguration officielle, donne le coup d’envoi de la saison Leeuwarden-Friesland 2018.

De quoi redynamiser la région, riche d’un patrimoine et d’une identité uniques en Hollande, à la lumière de trois renouveaux majeurs : l’urbanisme, le tourisme, l’écologie. Dans votre visite de Leeuwarden, un détour par le Fries Museum s’impose ! Car la culture, point d’orgue des festivités, n’est pas oubliée. Une parenthèse réjouissante qui donne lieu à beaucoup d’initiatives et d’activités annexes, autant dire un programme riche et varié, dont l’un des grands axes est sans nul doute l’exposition qui s’articule autour de l’enfant sulfureuse du pays : Mata Hari.

Mata Hari, de Mythe en het Meisje

Née Margaretha Zelle à Leeuwarden en 1876, celle qui sera condamnée puis fusillée en France pour suspicion d’espionnage en 1917 aura tant fait pour sa ville natale, à titre posthume. Cette saison encore, elle va attirer tous les regards ! Cent ans après son exécution, le Fries Museum consacre ses salles à un événement d’envergure, la plus grande exposition consacrée à ce jour en exclusivité à la courtisane frisonne.

Ambitieuse belle femme éprise de liberté, celle qui ne s’appelle pas encore Mata Hari aura vécu mille aventures, des Indes néerlandaises, au Paris lumineux de la Belle Epoque qu’elle ensorcelle d’un parfum d’exotisme et où ses déhanchements lascifs font salle comble… L’exposition « Mata Hari : mère et mythe » (du 14 octobre 2017 au 2 avril 2018) remonte le fil rouge d’une existence flambée par tous les pores de la peau, où la chance côtoie la fatalité.

Sur ce canevas historique, le visiteur peut s’immerger dans l’ambiance du temps passé, à travers plus d’une centaine d’objets originaux et d’effets personnels dispersés, collectés partout puis réunis à Leeuwarden. Photos, cahiers manuscrits, correspondances privées, dossiers militaires récemment déclassifiés, télégrammes interceptés, sont pour la première fois montrés au public. Cahiers de poésie, bulletins scolaires d’une enfant rêveuse et choyée, voisinent avec les artefacts d’une vie de femme libre provoquant le scandale à chaque pas…

A Paris, le Musée Guimet a prêté une statue de Shiva, accompagnée de 14 marionnettes Wayang : le décor d’un de ses « shows » dans la bibliothèque de l’industriel Emile Guimet. Des albums, les affiches et revues de ses spectacles, enfin le portrait plus vrai que nature de la célèbre demi-mondaine, peint par Isaac Israëls et récemment rénové, s’exposent également pour la première fois. Des trésors comme une collection de petits cailloux blancs égrenant, pas à pas, le destin particulier de Margaretha Zelle, élevée après sa mort au rang d’icône par le cinéma, notamment, qui s’empare de la figure de mère courage pour bâtir un mythe féminin du 20e siècle. Le parcours est complété par la projection in situ, dans l’espace, des danses reflétant celles de Mata Hari, lesquelles prennent ainsi vie devant le spectateur, captif d’un mirage…

Autant de prouesses immersives et d’initiatives d’un très haut intérêt culturel, entre autres activités variées, à voir, à faire, à vivre dès maintenant et durant toute l’année 2018 en Hollande !

Pour plus de renseignements, visitez https://www.holland.com/fr/tourisme/decouvrez-la-hollande/arts-culture.htm

Programmation : https://www.2018.nl

Réservez votre billet : www.thalys.com

Leeuwarden au fil de l’eau

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