Le Festival d’Hyères s’adonne aux cultures avec un pluriel. Une promesse que les organisateurs se jurent d’honorer chaque année. A l’heure où le monde veut redistribuer les cartes du jeu et où les planètes des arts et de la mode ne sont pas épargnées par les brusques changements que, inconsciemment, elles induisent, c’est dire le challenge et la voix que devront se donner la mouture 2013 !

Henning Jurke, Allemagne, collection homme, Berlin University of the arts -  Tomas Berzins & Victoria Feldman, Lettonie - Russie, collection femme, © Brea Souders

Henning Jurke, Allemagne, collection homme, Berlin University of the arts /
Tomas Berzins & Victoria Feldman, Lettonie – Russie, collection femme, © Brea Souders

Après Yohji Yamamoto l’an passé, c’est au tour de Felipe Oliveira Baptista (directeur artistique de Lacoste et lauréat du Grand Prix Mode 2002), de présider un jury composé de personnages venus de la photo et de la presse magazine. Face à eux, 10 finalistes sur 290 créateurs en compétition au départ, tenteront de tirer la couture vers eux pour, peut-être, succéder au trio finlandais de 2012 Siiri Raasakka/Tiia Siren/Elina Laitinen, et ainsi empocher les 15 000 € du Grand Prix.

En parallèle à la compétition, défilés, conférences, débats, et expositions ponctueront le Festival qui, depuis sa création par Jean-Pierre Blanc en 1985, s’emploie à faire voir une forme de création libre, encore affranchie des diktats commerciaux des grandes jungles marketings dans lesquelles, ironie de la vie, ces jeunes plants rêvent de pousser…

Satu Maarane : Grand-Prix-du Jury Premiere Vision

Satu Maaranen : Grand-Prix-du Jury Premiere Vision

Ajoutez à cela des expos photos parmi les plus pointues du moment (dont celle consacrée à Guy Bourdin à ne surtout pas manquer !), en prolongation jusqu’au 26 mai, et un jury off cadré au plus près de sa sensibilité par son Président, Charles Fréger, pour départager les 10 photographes sélectionnés en compétition, et vous aurez un juste pressentiment de ce qui vous attend dès la fin du mois.

De quoi se convaincre, à la suite de Robert Louis Stevenson qui passa deux ans à Hyères, en 1883 et 1884, que « ce coin, notre jardin et notre vue sont subcélestes. Je chante tous les jours avec Bunian le grand barde. Je réside près du Paradis…Heureux, je le fus une fois et ce fut à Hyères. »