Le Mot & la Chose s’est entretenu avec Franck Sorbier pour évoquer son parcours, ses projets, et l’artiste derrière l’artisan…Rencontre.

 

La séduction du coureur de fond

Cumulant distinctions honorifiques et reconnaissance de ses pairs, Franck Sorbier est un couturier qui s’inscrit dans la durée. A ce titre, son travail démontre une âme artiste, entre choix poétiques et dépassements personnels. Là où d’autres courent le sprint puis disparaissent au tournant, lui a su avec intelligence préserver son souffle, comme un carburant créatif vital au cœur de la foulée déchainée du système. Franck Sorbier l’exprime d’ailleurs en préambule : « on a toujours et d’abord à se prouver les choses à soi-même. Il y a finalement beaucoup de narcissisme dans cette volonté à devenir quelqu’un de connu, de reconnu. » Choisir d’exercer un métier sous le feu des projecteurs n’est jamais anodin. Cela procède d’un tempérament à briller, d’un reflet de fulgurances animées chez le sujet.

Parce que tous les artistes sont des Narcisse en puissance, leur image projetée s’étend aussi aux choses et aux gens que leurs idées iconoclastes, et le plus souvent visionnaires, atteignent. Franck Sorbier le reconnaît, comme un aveu franc et dynamique : « avec le recul, je me suis aperçu que ce besoin « de devenir quelqu’un », d’être célèbre et aimé, légitime aussi dans le regard d’autrui, eh bien que ce besoin était de beaucoup un sentiment propre à la jeunesse. S’affirmer, exister, revendiquer sa présence au monde, ce sont vraiment des besoins que l’on éprouve très jeunes. » Il poursuit : « aujourd’hui, j’ai pu dépasser cet état et me détacher de certaines attentes inutiles qui ne me correspondaient plus. Et je ne m’en sens que mieux ! Pour autant, il y a un système. Le succès, c’est grisant. Quand on l’a connu encore jeune, comme j’en ai fait l’expérience, on est pris dans une sorte de tourbillon de séduction…Il faut séduire, c’est là que le succès peut monter rapidement à la tête, sans s’en rendre compte. De nos jours, les années étant passées, je peux enfin dire que je fais la part des choses. »

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A l’ère des grands groupes de luxe et de l’image globalisée des marques qui règnent à travers un faisceau d’enseignes sur le marché, quelle place reste-t-il à l’authentique couturier ? Comme le souligne très justement Franck Sorbier : « avant, on parlait de griffes, pas de marques. » On peut le déplorer ou s’en féliciter, mais la donne a changé. La pression des marchés sur le monde jadis feutré des salons de la Haute-Couture n’a-t-elle pas restructuré le métier de couturier en un grand business où la courbe de popularité auprès des médias et des clientes est inversement proportionnelle à l’authenticité du message qu’elle est sensée servir ? Franck Sorbier explique : « dans la presse, dans le travail, on nous demande de moins en moins d’être artisan et de plus en plus d’être ceci ou cela. Plus jeune, plus vieux, plus canon, plus moche, peu importe du moment qu’on vous étiquette et qu’on vous remarque ! A ce rythme, j’imagine mal comment, par exemple, Yves Saint-Laurent ferait carrière aujourd’hui, lui qui n’était pas franchement un communicant ! » Si la mode se nourrit d’extrêmes, elle induit désormais une forme de dichotomie insidieuse chez les créateurs, en les poussant à être toujours au top, plus performants et diversifiés dans un large spectre de compétences. « Les mots sont importants, reprend Franck Sorbier. On parle à la fois de créateur, de Directeur artistique, de couturier pour désigner la même personne, alors que ces adjectifs ne qualifient ni la même fonction, ni le même métier. Aucun n’est supérieur à l’autre, ce sont juste des boulots différents. »

 

A tire-d’aile

Les débuts professionnels de Franck Sorbier l’ont amené à réfléchir la mode comme un cabinet d’expériences. « Adolescent, continue-t-il, j’étais très maigre. J’ai commencé à m’habiller moi-même. C’était une façon pour moi de me différencier des autres. De fil en aiguille, le jeu des rencontres a fait que je me suis passionné pour l’art de faire un vêtement, le travail à la machine à coudre, etc. …à tel point que j’ai passé couture au bac. J’étais le seul type de l’académie de Bordeaux à passer couture au bac, avec une très bonne note d’ailleurs ! Chemin faisant, à la fin des années 1970, j’y ai vu la seule possibilité pour moi de vivre et de m’exprimer librement. »

Fuyant les carcans et l’ennui d’un boulot « pépère », Franck Sorbier poursuit sur sa lancée avec un cursus langues vivantes (anglais, allemand, russe), il se découvre un instinct pour la matière et des lacunes en dessin. « Le dessin, j’ai dû l’apprendre à Esmod, développe-t-il. Quant au vêtement, j’ai tout repris à zéro, depuis les bases avec le solfège de la couture, comme on apprend le piano. Moi qui suis d’un tempérament autodidacte, j’ai dû me plier aux règles de l’apprentissage, ce qui ne fut pas de tout repos…Aujourd’hui, j’en mesure les bienfaits. Par exemple, le moulage, une chose que je détestais faire à l’école, c’est ce qui occupe la majeure partie de mon temps et de mon langage de couturier aujourd’hui. Comme quoi, tout sert… »

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D’abord « tendanceur » et consultant marketing auprès de bureaux de style parisiens, Franck Sorbier tombe les deux pieds dans le grand bain des prédictions stylistiques pour demain. Il se rappelle, non sans humour : « à l’époque, si on m’avait expliqué en quoi consistait un bureau de style, probable que je n’y aurais jamais été…Moi qui rêvait de travailler pour un grand couturier des années 1980, genre Azzedine Alaïa ou Thierry Mugler, malheureusement ça ne s’est pas fait. Ou heureusement, en fait…J’ai donc atterri dans un de ces bureaux de style. Au bout de trois mois, 1ère réunion, 1ère question, et là on me dit : « de quoi as-tu envie ? » Autant dire une chance énorme et l’occasion pour moi de m’exprimer, de dire ce qui me fait envie, ce qui aurait été inenvisageable chez un grand couturier. Je me souviens d’ailleurs que j’avais postulé chez Mugler à ma sortie de l’école. Un assistant était venu me trouver, pour finalement me dire que je ne conviendrais pas, et il avait ajouté : « Monsieur Mugler pense que vous allez vous ennuyer »… » Il sourit : « je n’ai jamais su comment je devais prendre sa réponse, mais quelque part, aujourd’hui, je comprends… »

Suivant les signes tracés pour lui et sa bonne étoile, Franck Sorbier multiplie les engagements formateurs, notamment chez Nelly Rodi et Li Edelkoort. « Ça m’a donné une ouverture d’esprit et une perméabilité à sentir l’air du temps. Par exemple, vous avez un jour envie d’une couleur, vous sortez votre couleur et tous les autres autour de la table sortent la même. Les gens ne se sont pas concertés au préalable, c’est donc bien qu’il y a une lame de fond commune. Au final, ce fut pour moi une expérience très riche intellectuellement, qui m’a formé pour la suite du parcours. » Cette incursion chez les sorciers de la tendance l’incite à quitter la théorie pour la pratique et le grand chaudron du prêt-à-porter…

 

Temps et dualité

« Certains sont trop jeunes pour s’en souvenir, d’autres l’ont peut-être oublié, mais jusqu’à 1994/1995, il n’y avait pas de groupes de luxe, pas de marché du luxe. On ne parlait pas de luxe, on parlait de création. Et ça n’a rien de rétrograde de s’en souvenir. » Franck Sorbier l’avoue volontiers, la mode n’a pas de mémoire. « Sinon, pourquoi acclamer tel vêtement ou l’idée de tel créateur, puisque ce vêtement ou cette idée ont en réalité déjà existé quelques années en arrière. Dans la mode, on redécouvre perpétuellement », s’amuse-t-il. « Le placement de produit a vécu ses beaux jours. Actuellement, les groupes type LVMH sont en train de tirer sur la corde. C’est en train de devenir urgent et souhaitable qu’ils aient d’autres idées… » Malgré tout, les jeunes couturiers sont là, et la Haute-Couture, déclarée morte et enterrée tous les quatre matins, semble repartir à la hausse suite à l’arrivée d’une toute nouvelle clientèle venue des tropiques lointains.

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« Le succès, les revues de mode, tous ces gens qui s’intéressent soudain à ce que vous faites et vous encensent avant de se détourner, continue Franck Sorbier, je me rends compte aujourd’hui que, dans les années 1990, je n’étais pas du tout préparé à ce métier. Alors bien-sûr, on voit des images de rêve, mais sans se rendre compte de ce que ça implique, en termes de logistique, de personnes. Il a fallu que j’apprenne, que je trouve ma place, et tout cela met du temps. » Comment séduire en restant authentique, fidèle à soi-même et à ce qu’on porte en creux ? Comment se dépasser sans verser dans le compromis ? Le couturier y répond par cette image : « C’est comme faire un vêtement. Parfois, faire une erreur vous pousse à aller plus loin. Dernièrement, je me souviens d’une robe qui a défilé sans être finie à l’intérieur. La présentation démarrait à 11 heures, moi j’étais encore en train de coudre à 10 heures ! Je voulais absolument la finir…ça s’est révélé impossible, la robe a défilé comme elle était et je me suis rendu compte que ce n’était, tout compte fait, pas si grave pour moi. Car même dans cet état, cette robe non finie est une impulsion pour l’après. Elle représente chez moi le déclenchement vers autre chose. » Symbole d’un in-fini dans le cycle sans fin des transformations. « Comme un archéologue, je continue de creuser », dit-il enfin.

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Un parcours hybride, jalonné de défis et traversé d’éclairs créatifs au lyrisme baroque exacerbé, dans le plus parfait respect des règles inhérentes à la Haute-Couture. La volonté de Franck Sorbier s’exprime dans cet entre-deux qu’il convient de maîtriser : un pas dans la tradition, l’autre dans l’innovation. Un équilibre financier, humain, stratégique et artistique aussi délicat à maintenir qu’une promenade à la crête d’un rift…En 2012, il sera le 1er couturier à réaliser sa présentation de Haute-Couture en usant du Mapping 3D. « J’aime assez le mot griffe, et le mot écriture : les deux laissent une trace. C’est important pour moi de pouvoir laisser une trace. »

 

La compression du détail

Franck Sorbier s’est très tôt interrogé sur les volets de l’avant-garde et de la nouveauté : « quand j’ai commencé avec ma propre marque, je me cherchais. Je n’avais pas les moyens de Chanel ou de Dior, mais j’avais dans l’idée de me démarquer, de proposer quelque chose de différent, de nouveau. A cette période, j’ai fait un voyage en Estonie qui était encore sous le joug de l’URSS, avec Paco Rabanne. Coco Chanel l’appelait « le métallurgiste » ! Moi, je trouvais ça fantastique ses robes tout en métal, le gars avait vraiment trouvé quelque chose d’unique, une façon de s’exprimer jamais vue auparavant, c’était très inspirant. »

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Dès 1991, Franck Sorbier revisite la veste tailleur en prêt-à-porter et se fait connaître du public et des acheteurs. Un succès incandescent qui l’allume dans l’imaginaire médiatique et le légitime dans la profession. « Ça marchait très bien, lance-t-il. Pourtant, déjà à l’époque, on vendait surtout des vêtements de cocktail, donc des pièces assez habillées. » Un plébiscite de niche qui encourage le couturier à sauter la barrière Couture, embrassant de fait un lâcher prise et l’expression d’une folie créative débridée des entraves commerciales du calendrier saisonnier. Il développe : « j’ai choisi la Couture parce que le prêt-à-porter vous met en situation de dépendance vis-à-vis des autres. Vous donnez un dessin à des modélistes qui créent le vêtement pour vous. Vous n’avez rien à faire, on s’occupe de réaliser la pièce à laquelle vous avez pensé, c’est finalement très abstrait. Paradoxalement, faire le vêtement de A à Z soi-même laisse encore plus de liberté que de s’en décharger, car vous n’avez plus besoin de personne. »

Maître d’art et capitaine à bord de ses ateliers, Franck Sorbier est un couturier libre qui ne passe la barre à son équipe qu’en de précises et méticuleuses opérations : la confection d’une doublure, l’apposition des crochets, boutons et autres menus détails visant à terminer la pièce originale afin de toucher à la perfection finie. L’originalité de son esprit artiste vogue au-dessus des contingences de l’aiguille pour ne pas perdre de vue la boussole, son cap, son horizon : être et rester inclassable. « Ou incassable, ajoute-t-il avec un sourire malicieux. Il y a cette phrase de Jean Cocteau que j’adore : « Je n’aime pas les premières places, je préfère les places à part. » Moi, ça me va, c’est sacrément ambitieux tout de même… »

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Sa patte, immédiatement reconnaissable en Haute-Couture et qui rend chacune de ses créations uniques, Franck Sorbier va la trouver presque par hasard : « je n’aime pas jeter. Mes premières réalisations étaient faites avec des tissus récupérés dans le chiffonnier de ma grand-mère ! J’avais pris des draps, des morceaux de dentelle et assemblé tout ça pour faire des chemises à ma sœur, dans un mix d’influences romantiques, champêtres, assez 1900…Bien des années plus tard, j’ai fait pour une collection une jupe en tulle : 28 couches de tulles de différentes couleurs. J’avais donc à ma disposition toutes les chutes de tissus dans un grand sac. Un jour, stressé, instinctivement, je prends ces chutes et, les unes après les autres, je commence à les piquer sous la machine…Je sors une pièce compressée comme ça, puis deux, etc. Les commandes arrivent, je me dis que je ne vais plus refaire ça, impossible, et puis finalement, j’entrevoie les possibilités de ce nouveau procédé sorti de nulle part, les applications possibles et quasi infinies. »

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Le couturier se remet sur-le-champ à l’ouvrage. Non seulement il a révélé une technique de moulage inédite en Haute-Couture, mais de plus il s’apprête à la faire évoluer en la réinventant à chaque collection. « C’était vraiment excitant, d’être au début de quelque chose de complètement neuf, un détail d’atelier auquel personne n’avait pensé. Compresser le tissu a l’énorme avantage de produire sur le mannequin une pièce vraiment unique. Avec ce procédé, on ne pourra jamais réaliser exactement deux fois le même modèle. On se rapproche aussi de la sculpture, puisqu’une fois qu’on enlève la robe du Stockman, elle garde la forme du mannequin sur lequel elle a été moulée. C’est enfin complètement évolutif. On peut élargir ou recintrer le vêtement sans que ça se voit, c’est génial ! »

Le ton novateur donné et le virage de l’unicité pris, Franck Sorbier peut enfin laisser libre cours à sa fantaisie et lâcher la bride à ses envies. La Haute-Couture le remerciera en le labellisant grand couturier en 2005. Le Ministère de la Culture et de la communication lui décernera le titre de Maître d’art en 2010.

 

L’évanescence et la grâce

Comme le serpent fait sa mue, Franck Sorbier a su se débarrasser des vieux vêtements qui pèsent sur la route, vers plus d’apaisement intérieur. Son art s’en ressent. Le 8 juillet dernier, sa  présentation Haute-Couture pour l’automne-hiver 2015/2016 s’inspirait de la légèreté de la danse, en présentant une collection entièrement blanche.

« Une chose est sûre : on ne peut pas plaire à tout le monde, résume-t-il. Aujourd’hui, ma mode continue de plaire à certaines personnes…et ça me rend heureux ! Dans la vie, je crois qu’on appartient à certaines familles de pensée, à des tribus qui envisagent la vie comme soi-même on l’envisage. Quand on se rend compte de ce fait, on écrème, on trie beaucoup ses relations. Aujourd’hui, j’attire et je suis attiré par les gens qui me correspondent vraiment. » Loin des communautés de pouvoir, Franck Sorbier poursuit jour après jour, brique par brique, fil après fil, la vérité du rêve de tout artiste vivant : se réaliser dans son art.

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« On n’est pas là pour aller dans le sens de la vulgarité, à mon sens, lance-t-il. On serait plutôt là pour redresser le niveau. Le vrai génie, pour moi, c’est l’instinct. J’aime aussi beaucoup le mot sauvage, car il décrit quelque chose qui existe sans l’intervention de l’homme…Lors de ma 1ère collection Haute-Couture, en 1999, j’avais voulu que tous les passages aient un nom de fleur, en latin. J’en avais même inventé certains… »

Son épouse, Isabelle Tartière, collaboratrice, partenaire et Présidente de la Maison de Couture, veille à travers la création du Fonds de dotation Franck Sorbier, à l’avenir et à la préservation de la griffe, véritable trésor du patrimoine français. Plutôt que naviguer à vue contre vents et marrées, autant partir vers de nouveaux territoires, à l’abordage du changement ! « Dans ce métier, au fond, c’est la cliente qui m’intéresse, dit-il. La femme qui ose être elle-même, qui vient chercher dans notre Maison une façon de se révéler, de se différencier des autres. C’est ce que je m’efforce de cultiver : la recherche de la rareté. »

Conscient que la liberté a un prix, le témoignage de Franck Sorbier est aussi un éloge de la différence, d’assumer ses choix et l’emblème de l’universalité d’un thème, qui traverse les civilisations, l’histoire et les croyances : la séduction de soi et des autres par la grâce du vêtement. Ce qui entraine le couturier, à qui revient le mot de la fin, de continuer de s’interroger : « au fond, tout cela a-t-il vraiment de l’importance ? »

(Franck Sorbier, http://www.francksorbier.com/ ; tous visuels reproduits avec l’aimable autorisation du couturier : 1,2,3 ©Piero Biasion ; 4,5,6,7 ©Jeff Guiot ; 8 ©Stéphane Chemin ; portrait couleur ©Pierre Belhassen)

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