Lady Kyoto
Paris, 4e jour des défilés de la Fashion Week. Le show Yohji Yamamoto a une fois de plus fait figure de repère au milieu des propositions qui se bousculent pour l’été prochain. La mode de Yamamoto dénote. Elle n’est ni d’hier ni d’aujourd’hui. Elle est abstraite. Une quête de forme à la recherche de sa propre identité qui pousse le styliste à reproduire, saison après saison, l’ébauche de son trait initial…
Les fans de la Maison (et ils étaient nombreux à être venus !) déclinent ses pièces les plus emblématiques depuis des décennies. La mode passe, les générations se suivent et Yohji Yamamoto se ressemble sans se confondre. Ce sont des tenues entièrement noires (à l’exception de la dernière, clou du spectacle : une robe rouge) que Yamamoto a voulu pour la saison estivale.
Ici, pas d’imprimés tapageurs, d’effets optiques et autres fantaisies. Black is black et Yamamoto conçoit cette absence de couleur mieux que n’importe qui. Ses vêtements sont bâtis comme des trous noirs, attirant tout à eux. Pensé dans l’épure visuelle la plus nette, le défilé Yohji Yamamoto reflétait les obsessions du designer pour une silhouette que coiffe un large parasol tentaculaire, quelque part dans le monde.
(Yohji Yamamoto, http://www.yohjiyamamoto.co.jp/ ; tous visuels copyright Stéphane Chemin)