Graphic Muse
Pour recevoir journalistes, photographes et clientes loin de la frénésie qui est de mise dans les shows de cette envergure, Stéphane Rolland a choisi d’ouvrir ses salons de l’avenue George V, dans le Triangle d’Or de la Couture et des grandes maisons du luxe français.
Ni podium, ni catwalk au kilomètre, les filles déambulaient telles des vestales avec grâce et un porte de tête inouï, entre estrades photos et invités…restés debout pour une fois ! Une façon pour le couturier de renouer avec les codes de la Haute-Couture, tout en témoignant de l’ADN singulier de sa griffe. La collection comportait à peine 20 modèles, présentant au plus juste le savoir-faire des ateliers Stéphane Rolland.
La femme sublimée se pare de teintes ocre, chair, beige, or, noir, terre cuite et blanc. Les volumes sont travaillés comme des sculptures. Les pièces fondamentales du vestiaire Stéphane Rolland se succèdent : longues robes-fourreaux, drapées, échancrées de manière flatteuse et archi féminine. Les ceintures d’or à fermoir en lapidaire semi-précieux sont sidérantes. Mention remarquable pour le jumpsuit vert profondément décolleté et drapé. Une merveille ! Stéphane Rolland nous prouve cette saison encore qu’il sait sublimer le corps féminin, comme ont su le faire avant lui les plus grands de la « Haute ». Sa muse Nieves Alvarez saluait à ses côtés.
(Stéphane Rolland, http://www.stephanerolland.com/ ; tous visuels copyright Stéphane Chemin)