Dark et tribale
Presse internationale et people à gogo (Anna Dello Russo, Isabelle Huppert, Jessica Chastain, Katy Perry, Kim Kardashian et Kanye West…) sont venus assister au show Givenchy par Riccardo Tisci pour l’hiver prochain.
Un défilé impressionnant par la force qui se dégage de chacun des looks à la limite de la perfection esthétique. La femme Givenchy est une fille de gang, un monstre de mode à la beauté tribale qui porte ses tatouages et piercings comme autant de médailles guerrières sur son visage.
Le plateau du show était construit à la manière des jeux d’arcades et paradis de gamers régressif avec ses flippers et son parcours chaotique façon jeux d’obstacles. Les mannequins montaient puis descendaient de plateformes surélevées dans un ballet incessant et millimétré au bit près qui les faisait tantôt se rattraper, tantôt se distancier les unes des autres. Bravo à Riccardo Tisci pour continuer à nous surprendre dans une semaine pourtant riche de propositions originales !
Débauche de velours dévoré, de jacquard damassé, de fourrure chaude et enveloppante au programme de la collection. Les teintes restent sombres et cramoisies. Les détails des vêtements nous font entrevoir l’énorme travail des ateliers parisiens de la griffe pour lesquels l’extravaguant est toujours normal.
La taille est corsetée, maintenue. Les silhouettes semblaient échappées d’un ballet gothique. Le bas volanté des jupes et des robes affine la démarche. Les pantalons fuseaux, bordeaux ou noir, donnent une allure sportswear chic sous une veste en astrakan ceinturée.
Actrices de ce dark sabbat, les filles arboraient chacune sur le visage un ornement d’inspiration ethnique fait de pastilles, médailles, cabochons et sequins fichés dans le nez, les oreilles, les pommettes et sur le menton. Des talismans comme des troisième œil pour prédire l’avenir de la mode femme.
(Givenchy, http://www.givenchy.com/fr/ ; tous visuels copyright Stéphane Chemin)